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Résumé :
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"Face à une situation extraordinaire qui n’a pas été suffisamment anticipée, nous avons besoin d’une stratégie de communication loyale, transparente, fondée scientifiquement et adaptée aux différentes populations. L’incertitude est intrinsèque à un tel moment historique ; l’accepter comme telle afin de la partager met chacune et chacun en position d’acteur de sa santé et de celle des autres. Les autorités doivent dire ce qu’elles savent, mais aussi ce qu’elles ignorent, tant sur le virus, ses modes de transmission et sur la maladie elle-même que sur l’ensemble des conséquences économiques, sociales et environnementales de la pandémie et des mesures engagées pour la juguler, comme le niveau de disponibilité des outils de dépistage ou des équipements de protection. Cette transparence est un impératif si l’on souhaite que les populations adoptent et maintiennent des comportements appropriés aux modes de transmission de la COVID-19, mais aussi qu’elles acceptent, à titre transitoire, les mesures restreignant leurs libertés individuelles pour un bénéfice collectif. La communication des autorités doit donc s’appuyer sur des faits et sur les dernières données scientifiques disponibles, sans prétendre en affirmer d’autres pour occulter toute l’incertitude inhérente au caractère inédit de la pandémie. Mais elle doit dans le même temps permettre à chacune et chacun de comprendre les stratégies de santé publique envisagées en l’état actuel de la science et des possibilités concrètes qui s’offrent à nous pour les bâtir, notamment pour ce qui concerne la disponibilité de tests de dépistage ou d’équipements de protection. Ceci est à la portée des citoyens dès lors que l’on s’adresse à eux comme à des adultes capables de prendre des décisions éclairées. Les médias jouent également ici un rôle extrêmement important sur lequel il conviendrait de s’interroger."
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