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Résumé :
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Problème Les personnes qui vivent avec le virus de l’immunodéficiencehumaine (VIH) courent un risque accru de contracter la tuberculose etdevraient se soumettre à un dépistage régulier. Cependant, cela s’avèreparfois difficile du fait de leur stigmatisation et de la discrimination àleur encontre.Approche Au Népal, l’organisation non gouvernementale Naya Goreto amis en place un projet de dépistage de la tuberculose par les pairs, qui aconsisté à ce que des personnes vivant avec le VIH se portent bénévolespour contacter d’autres membres de cette population à haut risque. Lesbénévoles ont suivi une courte formation, après laquelle ils ont tâchéde contacter des personnes vivant avec le VIH par le biais de réseauxexistants et de groupes d’entraide. Le dépistage de la tuberculose ainsique les examens ont eu lieu conformément aux directives nationales.Environnement local Au Népal, la prévalence du VIH est de 0,3%dans la population générale mais elle est bien plus élevée (6%) chezles usagers de drogues injectables de Katmandou. À ce jour, le systèmede santé n’a pas réussi à organiser le dépistage systématique de latuberculose chez les personnes vivant avec le VIH.Changements significatifs De mai 2014 à mi-septembre 2015,30 bénévoles ont examiné 6642 personnes dans 10 districts, parmilesquelles 5430 (82%) vivaient avec le VIH. Sur ces 6642 personnes,6046 (91%) ont été soumises à un test de la tuberculose et la maladie aété diagnostiquée chez 287 (4,3%) d’entre elles, dont 240 séropositives.Parmi les personnes atteintes de tuberculose, 270 (94%) ont commencéun traitement.Leçons tirées Le recours à des pairs pour contacter des personnes vivantavec le VIH afin de dépister la tuberculose a permis d’obtenir un forttaux de participation et d’identifier un nombre considérable de patientsséropositifs atteints de tuberculose. Le suivi pendant le traitement s’estrévélé difficile dans ce groupe extrêmement mobile et nécessitera uneattention accrue lors des interventions futures.
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