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Résumé :
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"Les études épidémiologiques et cliniques montrent que l'hyperactivité, qu'elle soit initialement pure ou associée à d'autres troubles, évolue souvent vers le "" trouble oppositionnel avec provocation "". Mais les causes de cette évolution sont mal connues. On avance que l'hyperactivité est associée à un style relationnel fondé sur la transposition de l'attention, c'est-à-dire sur l'externalisation et la projection sur les parents de la fonction d'attention que l'enfant est incapable d'exercer complètement : plus l'enfant est inattentif, immprévoyant et impulsif, plus les parents doivent être attentifs, prévoyants et vigilants à sa place. Cette structure relationnelle est sans doute mise en place sous la pression de l'angoisse donc une stratégie destinée à contrôler les parents pour prévenir les séparations. Mais cette dimension de contrôle comporte le risque d'une évolution de la relation vers un cercle vicieux sadomasochiste, dans lequel les comportements imulsifs et perturbateurs provoquent l'augmentation du contrôle et des punitions et réciproquement. Cette escalade progressive transformerait insensiblement l'hyperactivité en trouble oppositionnel. On expose et on discute cette hypothèse à partir du cas d'un enfant vu à l'âge de six ans pour hyperactivité et revu sept ans plus tard pour trouble oppositionnel avec provocation."
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