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Résumé :
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Au Québec, l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) fait l’objet d’une collecte de données épidémiologiques à des fins de surveillance continue de l’état de santé de la population depuis avril 2002.Ce rapport décrit principalement les caractéristiques des nouveaux diagnostics enregistrés en 2016, ainsi que la tendance du nombre annuel de nouveaux diagnostics de la maladie. Au total, 622 cas d’infection par le VIH sont rapportés pour l’année 2016. Ce nombre comprend 294 nouveaux diagnostics, 322 anciens diagnostics1 et 6 cas non classés dans l’une ou l’autre de ces catégories. Toutes ces personnes sont infectées par le VIH. Plus de quatre-vingts pour cent (83,0 %) des nouveaux diagnostics sont enregistrés chez des hommes. La majorité (59,5 %) des nouveaux diagnostics sont enregistrés à Montréal. Les régions de la Montérégie et de la Capitale-Nationale suivent avec respectivement 12,9 % et 5,1 % des nouveaux diagnostics. Les autres régions comptaient moins de 5 % des nouveaux diagnostics chacune, incluant trois d’entre elles qui n’en comptent aucun en 2016, soit la Côte- Nord, le Nord-du-Québec et le Nunavik. Soixante pour cent (60,5 %) des nouveaux diagnostics sont d’origine canadienne et sont nés au Canada; cette proportion inclut les Autochtones du Canada. Les autres nouveaux diagnostics (39,5 %) sont d’origines ethnoculturelles étrangères et d’un peu partout dans le monde. Parmi ceux-ci, 95,7 % sont nés hors du Canada et 4,3 % sont des immigrants de deuxième génération (nés au Canada et dont un des parents est un immigrant né à l’étranger). Chez les hommes, les deux tiers des nouveaux diagnostics (66,7 %) sont d’origine canadienne; le tiers restant déclare des origines ethnoculturelles non canadiennes. À l’inverse, chez les femmes, la majorité (72,0 %) des nouveaux diagnostics sont d’origines ethnoculturelles étrangères, surtout de pays de l’Afrique subsaharienne ou des Caraïbes, et 28,0 % sont d’origine canadienne. L’épidémie du VIH reste concentrée dans des groupes de populations qui ont des comportements les exposant à un risque accru, les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HARSAH) étant les plus touchés.
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